Rapport du GIEC de septembre 2013 : Le changement climatique s'accélère
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- Créé le samedi 28 septembre 2013 14:38
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Et l’homme est bien le principal responsable de ces changements ...
GIEC : Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat
L’assemblée plénière du GIEC s’est réunie du 23 au 26 septembre 2013 à Stockholm pour examiner le résumé du Volume 1 "Changement climatique 2013 : les éléments scientifiques" du 5e Rapport d’évaluation du GIEC. Cette session s’est conclue aujourd’hui, vendredi 27 septembre, par la présentation du résumé par le bureau du GIEC. Les documents, pour l’instant uniquement en Anglais, sont disponibles sur le site du GIEC. Une traduction française non-officielle du résumé a été réalisée par CDURABLE.info.
Le réchauffement climatique est sans équivoque depuis les années 1950, de nombreux changements observés sont sans précédent depuis des décennies, voire des millénaires. L’atmosphère a réchauffé les océans, les quantités de neige et de glace ont diminué, le niveau de la mer est monté et les concentrations de gaz à effet de serre ont augmenté.
Chacune des trois dernières décennies a été successivement la plus chaude à la surface de la Terre que n’importe quelle décennie précédente depuis 1850. Dans l’hémisphère Nord, la période 1983-2012 était probablement la période la plus chaude de 30 ans des 1400 dernières années.
Au cours des deux dernières décennies, la couche de glace du Groenland et de l’Antarctique a perdu en masse, les glaciers ont continué à diminuer presque partout dans le monde et la couverture de neige au printemps a continué à diminuer en étendue.
Le taux d’élévation du niveau de la mer depuis le milieu du 19e siècle a été plus important que pendant les deux précédents millénaires. Sur la période 1901-2010, le niveau est en hausse d’une moyenne globale de 0,19 mètre [ de 0,17 à 0,21 ] m.
Les concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone ( CO2 ), de méthane et d’oxyde nitreux ont atteint des niveaux sans précédent depuis les 800.000 dernières années. Les concentrations de CO2 ont augmenté de 40 % depuis l’apparition de l’industrie, principalement à cause des émissions issues des combustibles fossiles. L’océan a absorbé environ 30% des émissions de dioxyde de carbone d’origine anthropique, provoquant l’acidification des océans.
Le forçage radiatif total est positif et a conduit à une absorption d’énergie par le système climatique. La plus grande contribution au forçage radiatif est causée par l’ augmentation de la concentration atmosphérique en CO2 depuis 1750.
L’influence humaine sur le système climatique est claire. C’est évident à partir des concentrations de gaz à effet de serre croissantes dans l’atmosphère.
Les impacts du changement climatique, et donc leurs coûts économiques, augmenteront au fur et à mesure de la hausse de la température mondiale, et de l’augmentation de la fréquence de certains types d’événements extrêmes. Les impacts seront particulièrement importants dans différents domaines :
- Les phénomènes climatiques aggravés : multiplication de certains événements météorologiques extrêmes (canicules, inondations, sécheresses des sols).
- Un bouleversement de nombreux écosystèmes, avec l’extinction possible de 20 à 30% des espèces animales et végétales si la température augmente de plus de 2.5°C, et de plus de 40% des espèces pour un réchauffement supérieur à 4°C. Ceci aurait des conséquences importantes pour les sociétés.
- Des crises liées aux ressources alimentaires : dans de nombreuses parties du globe (Asie, Afrique, zones tropicales et sub-tropicales), les productions agricoles traditionnelles chuteront, ce qui risque de provoquer des crises alimentaires, sources potentielles de conflits et de migrations.
- Des risques sanitaires : le changement climatique aura vraisemblablement des impacts directs sur le fonctionnement des écosystèmes et sur la transmission des maladies animales, susceptibles de présenter des éléments pathogènes potentiellement dangereux pour l'homme.
- Des déplacements de population : l’augmentation du niveau de la mer (18 à 59 cm d’ici 2100) devrait provoquer l’inondation de certaines zones côtières (notamment les deltas en Afrique et en Asie), provoquant d’importantes migrations dont la gestion sera délicate.